Les expositions
Biennale d’Issy : l’eau intranquille
Sous la conduite de sa présidente Sophie Deschamps-Causse et de sa commissaire Anne Malherbe, critique d’art invitée par la Biennale, cette 16e édition de la Biennale d’Issy réunit près de 60 propositions d’artistes qui investissent les salles du Musée Français de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux autour de la thématique « L’eau intranquille » : « Il n’y a qu’une seule eau. Et cette eau est partout. Elle voit tout, elle entend tout, elle sait tout » (L’avenir de l’eau – Petit précis de mondialisation II, Érik Orsenna).
La Biennale investit également l’École du Barreau d’Issy, la Médiathèque Centre-Ville, ainsi que deux nouveaux lieux phares : le Domaine Reine Margot, avec une installation de Benoît Dutour, et le plan d’eau du Fort d’Issy, avec une fontaine-sculpture de Pierre-Marie Lejeune. C’est donc un véritable parcours artistique et monumental qui se dessine au sein de la ville.
Symbole de vie, force mouvante, miroir de nos sociétés, l’eau est un terrain d’exploration poétique et politique. Chaque artiste s’empare de cette matière instable et en révèle les tensions, les mystères et les contradictions. Parmi les artistes invités, Barthélémy Toguo associe dans son œuvre l’eau à la circulation des corps, à la précarité des frontières et à la préservation des ressources.
En 2025, la Biennale d’Issy affirme plus que jamais son rôle de plateforme vivante pour la création contemporaine. Entre oeuvres monumentales, vidéos contemplatives et installations expérimentales, chaque visiteur est invité à se laisser porter par les multiples reflets de l’eau intranquille, à la croisée des récits intimes et collectifs.
Magique !
Du 18 décembre 2024 au 14 août 2025
Le Musée de la Carte à Jouer présente une grande exposition dédiée à l’art de la Magie et son histoire. Une exposition enrichie d’un éventail riche et varié d’expériences : des Petites aux Grandes illusions en passant par les grands noms de la Magie des Années folles, vous voici invité dans le grand spectacle Magique !
Pour ébahir, étonner, surprendre et faire rêver, les magiciens doivent faire appel à des artisans de toutes natures, des ébénistes, mécaniciens ou serruriers afin d’élaborer appareils et accessoires dont la parfaite maitrise est une des clefs de l’art magique. Magique ! est une invitation à découvrir ces témoignages de l’ingéniosité des illusionnistes à travers une sélection des plus belles pièces de la collection de Georges Proust, fondateur du Musée parisien de la Magie, dont la collection personnelle, patiemment réunie aux quatre coins de la planète durant plusieurs décennies est l’une des plus importantes au monde.
Les plus grands noms de la magie des Années Folles, moment faste des spectacles les plus inouïs, sont mis à l’honneur, comme le célèbre magicien américain, Howard Thurston (1869-1936). Sont présentés sa fameuse « chaise à porteurs » et ses célèbres « tonneaux », ou encore « son panier hindou » monumental. La magie française n’est pas en reste, avec le « chaudron » de Steens, de son vrai nom Charles-Fernand Brisbarre (1881-1939) considéré comme le Houdini français, qui était d’ailleurs son contemporain. Le « sarcophage » du Professeur Dickmann, alias Nicolas Minanolo (1870-1947), la « femme zig-zag » ou encore la mystérieuse « Egyptienne », viennent poursuivre cette invitation à la découverte des tours de magie les plus spectaculaires des années 30.
Un programme MAGIQUE ! autour de l’exposition :
L’exposition est régulièrement présentée et enrichie par un bonimenteur qui vous emmène à la découverte de la magie et de ses histoires. IMMERSION MAGIQUE ! garantie.
Tous les week-ends, de 14h à 18h. Et du mercredi au dimanche pendant toutes les vacances scolaires.
Une offre inédite de SPECTACLES DE MAGIE vous est proposée. Deux magiciens, Amis d’Antonio le magicien, escamoteurs patentés, font apparaître puis disparaître les cartes, cordes, balles et pièces de monnaie lors d’un spectacle pour les petits et les grands.
Tous les week-ends, spectacles de 45 minutes à 14h30 et 16h30. Et du mercredi au dimanche pendant les vacances scolaires.
Les ESCAPE GAMES MAGIQUES ! vous invitent à endosser le rôle de l’apprenti magicien. Pour entamer une quête entrecoupée d’énigmes et de codes à déchiffrer afin de parvenir à déjouer les sorts et remporter la partie. Gare à l’échec ! Il vous enfermerait à jamais dans l’antre du sorcier…
Tous les week-ends, deux séances à 14h15 et 15h45. Du mercredi au dimanche pendant les vacances scolaires. 6 personnes maximum, soit 5 enfants et 1 adulte. A partir de 8 ans. Sur réservation.
L’ANNIVERSAIRE MAGIQUE ! entraîne votre enfant et ses amis dans une aventure inédite. Avec la visite de l’exposition avant l’ouverture au public, puis un moment de magie privilégié avec un magicien, pour une expérience inoubliable.
A partir de 7 ans. Limité à 12 enfants maximum. Sur réservation.
Apprenez des tours avec un spécialiste de la magie. Les ATELIERS MAGIQUES !, c’est l’occasion unique de découvrir les tours des magiciens et, pourquoi pas, de faire naître des vocations !
A partir de 7 ans. Pendant les vacances scolaires. Sur réservation.
Exposition au Musée Français de la Carte à jouer | Renseignements et tarifs au 01 41 23 83 60 ou sur musee@ville-issy.fr
Constant Pape (1865-1920) la banlieue post-impressionniste
Du 14 février au 13 juillet 2024
Le Musée organise avec le Musée d’art et d’histoire de Meudon une exposition de l’artiste Constant Pape. Cet important paysagiste francilien, inspiré par l’École de Barbizon et les Impressionnistes, a consacré sa vie aux paysages de l’ouest parisien au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre sous-bois, paysages de carrières et fêtes champêtres.
L’exposition a été rendue possible par une campagne de restauration d’envergure des œuvres de l’artiste conservées dans plusieurs musées et mairies d’Ile-de-France, menée par le Musée Français de la Carte à Jouer.
Né à Meudon en 1865, Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l’École de Barbizon comme Louis Français, l’ami
et protecteur des Impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu’il aiguise en suivant l’enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l’amène à s’intéresser aux motifs chers aux
Impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions au larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif où il étudie les effets de la lumière sur l’eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l’ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914, puis en 1920 (et à titre posthume en 1921), et il obtient une médaille d’Or pour un grand paysage intitulé Les Brillants à Meudon en 1913, conservé à Issy-les-Moulineaux. Il complète ses revenus en exerçant comme restaurateur d’œuvres d’art tout en étant actif sur les grands chantiers de décor de mairies de banlieue (Villemomble, Noisy-le-Sec, Clamart, Fresnes, Vanves). Il effectue un séjour dans le Cotentin où il peint sur le motif (Saint-Vaast-la-Hougue et Barfleur) puis à l’île d’Yeu et au Luxembourg après avoir reçu un prix de peinture.
Trois grands formats de Salon conservés dans les collections municipales (Hôtel de Ville) qui seront exceptionnellement présentés au musée, avaient été restaurés ces dernières années, dont sa médaille d’or au Salon des Artistes français de 1913, Les Brillants à Meudon.
L’exposition se prolongera à Meudon, au Musée d’art et d’histoire avec une sélection d’œuvres différentes à partir du 14 septembre 2024 jusqu’au 26 janvier 2025.
Un catalogue coédité avec les éditions Liénart et une programmation culturelle dédiée (conférences, actions de médiation) accompagneront l’exposition.
Exposition au Musée Français de la Carte à Jouer.
« Archipel » de Jean Anguera
Jusqu’au dimanche 11 février 2024
Selon le poète Salah Stétié, Jean Anguera est un « Sculpteur de l’impalpable », mais il est aussi l’éternel interprète d’un paysage de platine. Ses œuvres présentent un homme « brisé de traits à l’avancée du jour », « enfanté par la complexité des lignes ».
Le sculpteur a imaginé la médiathèque et le musée comme des îlots, comme des écrins qui offrent des refuges au récit de son voyage en quête de sens. Mêlant sculptures, dessins textués et livres manuscrits au long d’un archipel, entraînant inexorablement le visiteur d’un lieu à un autre, l’exposition est un cheminement sans début ni fin. Traits d’union entre terre et horizon, entre une matière sombre et dense et une immatérialité inatteignable, les sculptures de Jean Anguera se déplacent sans fin.
Au Musée et à la Médiathèque centre-ville.
Biennale d’Issy
Jusqu’au 12 novembre 2023
Sous la conduite de sa présidente Sophie Deschamps-Causse et de sa commissaire Anne Malherbe, critique d’art, cette 15e édition de la Biennale d’Issy réunit 55 propositions d’artistes qui investissent les salles du Musée Français de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux autour de la thématique Le rêve a ses raisons, inspirée d’une
phrase de William Shakespeare dans La Tempête : « Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil. » L’exposition se diffuse également en OFF à la médiathèque centre-ville, au NIDA, tiers-lieu de découverte et de création du nouvel éco-quartier d’Issy-les-Moulineaux, qui accueille des peintures d’Anne Vignal. L’artiste coréen Junseok Mo s’expose à l’EFB – École de Formation des Barreaux de la cour d’appel de Paris -, et une sculpture de Parvine Curie s’installe dans la cour de l’Hôtel de Ville. S’emparant avec inventivité d’une même thématique avec les médias traditionnels – dessin, peinture, céramique, photographie, sculpture – et le potentiel créatif offert par la réalité virtuelle, le mapping ou la vidéo, les artistes contemporains portent un regard grave et sensible sur le monde. Avec lucidité ou ironie, parfois avec engagement, ils nous livrent leurs interprétations de l’esprit occupé à des images durant le sommeil, nous proposent des divagations en laissant libre cours à leur imagination ou nous exposent leurs représentations d’idéaux dans la perspective d’un monde meilleur. Parmi les artistes invités à produire une oeuvre spécifiquement pour la Biennale d’Issy, Jean-Charles de Castelbajac – tour à tour créateur de mode, costumier,
styliste, designer, auteur, musicien, collectionneur…– conçoit autour de la carte à jouer un dispositif empreint des couleurs primaires qui ont fait sa marque.





