Biennale d’Issy 2019 : « Portraits contemporains : selfies de l’âme? »

Du 11 septembre au 10 novembre

« J’ai mis trop de moi-même là-dedans » : cette remarque d’Oscar Wilde à propos du Portrait du portrait de Dorian Gray constitue le fil rouge de cette 13e édition qui rayonne dans toute la Ville, au Musée, dans les Médiathèques, aux Arcades et à l’Ecole de Formation des Barreaux. Les plus grands talents contemporains sont convoqués, avec des œuvres de Christian Lapie, Robert Combas, ORLAN, Gérard Fromanger, Jean Faucheur et bien d’autres.

Le portrait a démarré timidement dans l’histoire de l’art, on connaît surtout ceux du Fayoum au Ier siècle après JC, une manière de rester après sa mort, et un des premiers portraits européens du roi Jean le Bon, au milieu du XIVe siècle.

Que devient le portrait dans le monde actuel, alors que nous faisons des portraits de nous-mêmes ? Que veulent exprimer les artistes ? Peut-être trouver sous nos masques ce qui se cache au fond de nous, ce que l’on appelle l’âme. C’est la raison pour laquelle Picasso a écrit « Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage ou ce qui se cache derrière un visage ? » A vous de trouver la réponse !

61 artistes livrent leur vision de l’être humain

S’emparant avec inventivité du genre, sans négliger la tradition du portrait en peinture où le sérieux l’emporte sur le sourire, les artistes contemporains s’expriment en toute liberté. Avec les médiums traditionnels ou le potentiel créatif offert par le numérique, ils s’arrêtent, pour les uns, sur la beauté du monde ou la représentation des forces et des faiblesses humaines ou, pour les autres, portent un message. Tous s’accordent à illustrer le mystère d’être au monde.

Ainsi, la série de portraits de David Lynch ne vous laissera pas de marbre : cinéaste américain mais aussi artiste plasticien, designer et musicien, ses photographies Small Stories vous proposent un voyage surréaliste dans le monde des émotions et de l’intranquillité.

Gérard Fromanger dessine au pastel un portrait d’Yves Klein en réseau, dans un entrelacs de dérives successives.

Jean Faucheur, icône de l’underground parisien, joue avec son visage qu’il fait disparaître dans ses autoportraits, à l’instar d’Anouk Grinberg qui met en scène des gueules froissées et dissimulées.

Le numérique offre un nouveau potentiel créatif : ORLAN fabrique réalise des self-hybridations inspirées de l’Opéra de Pékin, un art traditionnellement masculin, et s’invente un avatar 3D en réalité augmentée. Muni d’un smartphone et de l’application adaptée, le visiteur pourra voir l’artiste se matérialiser en Reine des Masques bondissant hors de l’image ! Christian Lapie est mis à l’honneur et investit la place de l’Hôtel de Ville et la terrasse du Musée de ses figures spectrales taillées à la tronçonneuse dans des troncs d’arbres, et dressées à la verticale comme des vigies.

La Biennale investit aussi l’Ecole de Formation des Barreaux avec une installation multimédia de Loïc Jugue. En OFF, elle s’étend à la Médiathèque des Chartreux et aux Arcades.

A titre exceptionnel, la Biennale ne sera pas accessible le 8, 9 et 10 novembre au Musée. Réouverture de l’exposition au public le dimanche 10 novembre à 16h.

Tout le programme sur le site de la Biennale et sur issy.com

PEINDRE LA BANLIEUE. De Corot à Vlaminck.

17 mai – 13 août 2017

Comment la banlieue était-elle perçue par les artistes du siècle dernier ? C’est la question qui plane au-dessus de l’exposition du Musée Français de la Carte à Jouer, qui nous fait voyager dans le passé.

En 1850, les peintres partent explorer une région parisienne encore méconnue et posent leurs regards sur d’autres sites des alentours de Paris que la forêt de Fontainebleau chère à l’École de Barbizon. 1950 marque la fin d’une époque, avec l’adhésion, des artistes à la nonfiguration. Après que le développement de la peinture en plein air a définitivement introduit le paysage comme un thème à part entière, la banlieue s’avère une source inépuisable d’inspiration et de créativité pour les artistes.

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